Histoires des jeunes
7.5.2011 - En mars 2008, les Sœurs Salésiennes ont ouvert la Maison de l’Espérance à Cotonou. Il s’agit d’un centre de formation professionnelle en boulangerie, pâtisserie, cuisine et savonnerie. Chaque année, 120 jeunes sont formés dans ce centre et plus de 300 enfants bénéficient de cours d’alphabétisation ou de gestion dans les sites mobiles situés au marché.
Les exemples suivants sont seulement une petite partie des réussites des projets del lutte contre la traite, l'exploitation ou la maltraitance des enfants développés au Benin par les Soeurs Salésiennes.
Brigitte, cuisinière au Mamma Mia, le restaurant d’application en cuisine italienne.
Je m’appelle Brigitte Kpokoun et je suis en formation à la cuisine du ‘’Mamma Mia’’. Je loge chez les Sœurs de la charité. Ce sont elles qui m’ont dirigé vers les Sœurs Salésiennes pour que je puisse suivre une formation en cuisine à la Maison de l’Espérance pendant six mois. J’ai appris à préparer la cuisine européenne et africaine. J’ai beaucoup aimé la formation chez les Sœurs parce qu’ en plus de la formation en cuisine, elles nous ont offert aussi des cours de danse, théâtre, bricolage, sport,…
Le travail au Mamma Mia a changé ma vie. Avant que j’arrive chez les Sœurs Salésiennes, je n’imaginais pas que j’aurais, un jour, la possibilité d’apprendre des choses et de trouver un boulot dans le futur. Si je n’avais pas suivi ce parcours, je ne saurai pas quoi faire dans la vie.
Je suis très fière de moi car je n’ai pas abandonné et que je suis arrivée là où je suis maintenant.
Carine, serveuse au Centre Culturel Français.
Je m’appelle Carine et je travaille au Centre Culturel Français (CCF) dans le service au bar. Au moment où j’ai du laisser l’école à cause du manque de moyens, j’ai commencé à suivre une formation en pâtisserie pendant 6 mois à la Maison de l’Espérance. J’ai adoré la formation, surtout parce que notre formatrice était vraiment gentille. Elle nous écoutait et nous donnait des conseils. Quand j’ai fini la formation à la Maison de l’Espérance, je suis allée en stage dans une pâtisserie. Après le stage en pâtisserie, j’ai commencé à suivre la formation en service au Mamma Mia. Au moment où les Sœurs Salésiennes ont pris la gestion du bar du CCF, j’ai commencé à travailler là-bas. Maintenant je gagne ma vie, je peux louer une chambre, m’offrir des habits, me coiffer et me nourrir. Je ne dois plus demander de l’argent à mes parents et ça me donne un sentiment de liberté. Tout ce dont j’ai besoin, je peux l’acheter moi-même! Mes parents sont très fiers de moi. Maintenant c’est moi qui leurs donne un peu d’argent.
J’aime beaucoup travailler au CCF. C’est un endroit calme et on rencontre beaucoup de gens intéressants. Et de temps en temps, quand c’est calme, je peux profiter pour voir un concert.
Dahanatou, cuisinière au Mamma Mia.
Je m’appelle Dahanatou. Avant d’arriver à la Maison de l’Espérance chez les Sœurs Salésiennes pour suivre la formation en pâtisserie, je travaillais comme bonne à Lokossa. Je n’étais pas avec ma famille, car ma famille m’a laissé quand j’étais très petite. Après la formation, j’ai fait mon stage à la pâtisserie ‘’Grains d’or’’. Pendant ma formation à la Maison de l’Espérance, j’ai rencontré Carine, une fille qui travaille maintenant dans le bar du Centre Culturel Français. On est devenu des bonnes copines et on va louer une chambre ensemble. Maintenant je suis en formation de cuisine au Mamma Mia. C’est totalement différent de la pâtisserie, mais je l’adore aussi.
Le travail a vraiment changé ma vie. Maintenant, je sais que j’ai un futur, même si je viens seulement de commencer ici. En faisant la bonne, je croyais que je n’allais jamais évoluer dans ma vie. C’était très dur pour moi. Maintenant je profite de chaque jour où je peux apprendre de nouvelles choses. Je suis très fière de moi-même désormais.
Comme je sors pour aller au boulot chaque jour, je ne reste plus à la maison à ne rien faire.
(de "Paroles des jeunes", Soeurs Salésiennes de Don Bosco - Cototonu - Janvier 2011. Photo de Paola Marcello)
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